Plate 31
"The Jews expect to this day the coming of the Messiah"
Moriae Encomium
Illustrated by Hans Holbein the Younger
Single Greeting Card (with matching Envelope)
Code: H ME31 SGC |
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Reproduction on 8x12" sheet
Code: H ME31 8x12 |
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Reproduction on 12x18" sheet
Code: H ME31 12x18 |
Holbein's illustration shown in Plate 31 from Moriae Encomium is associated with the following text drawn from
John Wilson's 1668 translation:
And now I consider it, Nature has planted, not only in particular men but even in every
nation, and scarce any city is there without it, a kind of common self-love. And hence is it
that the English, besides other things, particularly challenge to themselves beauty, music, and
feasting. The Scots are proud of their nobility, alliance to the crown, and logical subtleties.
The French think themselves the only well-bred men. The Parisians, excluding all others,
arrogate to themselves the only knowledge of divinity. The Italians affirm they are the only
masters of good letters and eloquence, and flatter themselves on this account, that of all
others they only are not barbarous. In which kind of happiness those of Rome claim the
first place, still dreaming to themselves of somewhat, I know not what, of old Rome. The
Venetians fancy themselves happy in the opinion of their nobility. The Greeks, as if they
were the only authors of sciences, swell themselves with the titles of the ancient heroes.
The Turk, and all that sink of the truly barbarous, challenge to themselves the only glory of
religion and laugh at Christians as superstitious. And much more pleasantly the Jews expect
to this day the coming of the Messiah, and so obstinately contend for their Law of Moses.
The Spaniards give place to none in the reputation of soldiery. The Germans pride
themselves in their tallness of stature and skill in magic.
The associated French text from L'Eloge de la Folie (1728) follows:
Je fais une autre réflexion sur l'Amrour-propre. Remarquez-le avec moi: chaque homme a reçu
en naissant sa Pilautie, comme un présent de la Nature: mais cette Mere commune ne s'en est
pas tennue là, elle a fait aussi le même chose à l'égard des Societez; en sorte qu'il n'y a ni
Nation, ni Ville, qui n'ait quelque goût particulier. Les Anglois aiment surtout la beauté, la
Musique, & la bonne chere. Les Ecossois font grand cas de la Noblesse, & principalement
lorsqu'elle prend sa source dans le sang de leurs Rois: ils se piquent aussi beaucoup d'être
subtils Dialecticiens. Les François s'attribuent la politesse & la civilité. Les Parisiens vantent leur
Théologie; les Italiens, leur Literature & leur Eloquence; enfin, chaque Nationa se sait bon gré
d'être la seule qui ne soit pointbarbare. On peut dire, que les Romains sont les plus enchantez
de ce dernier genre de félicité; Rome moderne conservant encore, comme un agréable rêve,
cette prétention de l'ancienne Rome. Les Venitiens, enflez de leur Noblesse, son for contens
d'eux-mêmes. Les Grecs s'applaudissent d'avoir inventé les Sciences, & d'être la Posterité de
ces fameux Heros qui firent autresois tant d'éclat dans le Monde. Les Turcs, & tous les autres
Peuples semblables, qui ne sont proprement qu'un amas de Barbares, prétendent que la gloire
de la vraye Religion leur appartient, & se moquent des superstitions & de l'idolatrie des
Chretiens. Et les Juifs? ce sont eux qui vivent bien agréablement dans l'attente du Messie, &
qui, sans se rebuter tant soit peu d'un si long délai, comptent surement, & sans vouloir en
démordre, sur l'accomplissement des promesses de Moïse. Les Espagnols se plaisant à prôner
leurs prouesses & leurs exploits. Les Allemans se font honneur de leur taille gigantsque, & de
leur Science magique.